Chaque année le Black Friday est synonyme de surconsommation et désastre environnemental. Depuis 2017, le terme “Green Friday” est apparu en opposition au Black Friday, il encourage des habitudes de consommation plus saines et responsables.
Désormais, il existe de nombreuses sources d’informations pour s’éduquer et évaluer son impact environnemental.
L’empreinte carbone du Black Friday
Le Black Friday est aujourd’hui un phénomène mondial : en incitant à la consommation, il contribue à une forte augmentation des émissions de CO2.
Inspiré des États-Unis, il entraîne chaque année un nombre record d’achats en ligne ou en magasins. On estimait 22 Millions de Tonnes de CO2 émises pour plus de 6 milliards d’achats en ligne lors du Black Friday 2020.
Parmi les articles les plus achetés on trouve les appareils électroniques et la fast-fashion avec le prêt-à-porter.
Les émissions de carbone sont certes liées à la production du produit et de son emballage (en général du plastique) mais aussi au mode de stockage et de transport utilisés avant que le produit arrive dans les mains du consommateur.
Le Green Friday et le collectif Make Friday Green Again
En 2017, face à la croissance du Black Friday, le réseau Envie (acteur depuis 1984 de l’économie circulaire) développe l’idée du “Green Friday”.
Cette initiative prend de l’ampleur et d’autres acteurs connus la rejoignent l’année suivante : Emmaüs, Refer, Ethiquable, Altermundi... pour créer l’association Green Friday.
Dans le même esprit est créé en 2019 le collectif Make Friday Green Again, initiative de la marque engagée Faguo. Ce collectif de marques encourage à adopter une démarche plus responsable et rappelle qu’on peut aussi choisir de recycler, réutiliser, réparer, donner…
Les conditions pour participer au collectif sont simples :
- votre marque ne fera pas le Black Friday en novembre prochain
- elle s'engage à communiquer auprès de sa communauté les bonnes pratiques de consommation
En 2022, le collectif rassemble plus de 1300 marques engagées à faire changer les modes de consommation. Parmi ces marques on retrouve N'Go Shoes, Joone, Lemahieu, Maisons du Monde…
Comment calculer son empreinte carbone et adopter une démarche plus responsable ?
Aujourd’hui, il semble nécessaire de redéfinir la notion de besoin et redonner du sens à nos achats, avant de réaliser un achat je me demande :
- Ai-je vraiment besoin de ce produit ?
- Puis-je réparer un produit que je possède déjà ?
- Puis-je acheter un produit re-conditionné ?
Les scientifiques nous alertent sur l’urgence de limiter le réchauffement climatique d’ici 2030 en réduisant notamment l’empreinte carbone. Pour cela, il est impératif de changer de mode de consommation et de sensibiliser l’ensemble de la population.
D’après la définition donnée par l’Insee :
« l’empreinte carbone représente la quantité de gaz à effet de serre (GES) induite par la demande finale intérieure d’un pays (consommation des ménages, administrations publiques, organismes à but non lucratifs, investissement), que ces biens ou services soient produits sur le territoire national ou importés. »
Il s’agit donc d'additionner les différentes émissions de GES liées à la consommation d’un pays.
Dans la pratique, pour calculer l’empreinte carbone, on utilise l’équivalent CO2, car c’est le gaz à effet de serre ayant l’impact le plus important. Les autres gaz sont donc convertis en tonne équivalent CO2 (notée t éq. CO2).
De nombreuses ressources existent pour en apprendre davantage sur votre empreinte carbone et les alternatives existantes. Le site de l’ADEME propose un simulateur qui vous donne des informations sur l’impact environnemental de vos gestes quotidiens. Vous pouvez ensuite bénéficier de conseils pour réduire votre empreinte.
Soieries du Mékong, marque engagée depuis sa création en 2001, ne pratique pas le Black Friday et participe au collectif Make Friday Green Again.