Soieries du Mékong favorise l’autonomisation des femmes au Cambodge en leur proposant un travail durable, valorisant leur savoir–faire du tissage à la main.
Agréé « entreprise solidaire », Soieries du Mékong possède aussi une structure et une gouvernance innovantes : Soieries du Mékong est une SAS à capital variable dont l’actionnaire majoritaire est l’ONG Enfants du Mékong (clause inscrite dans les statuts de la société), qui reste ainsi garant que l’entreprise garde la philosophie initiale du projet.
Notre action
L’action de Soieries du Mékong est concentrée sur les femmes vivant en situation de pauvreté dans les zones rurales au Cambodge, car notre entreprise sociale est née du constat suivant :
92% des Cambodgiens vivant sous le seuil national de pauvreté habitent en zone rurale(1). Les femmes constituent la majorité des personnes pauvres au Cambodge(2). Elles représentent 82% de la main d’œuvre travaillant dans le secteur informel : elles sont souvent mal payées, sans reconnaissance ni protection(3).
Parmi les femmes actives, 75% travaillent dans le secteur agricole, au rythme des saisons, souvent quelques mois seulement par an, et dépendent des aléas du climat (4). Soieries du Mékong travaille en faveur de l’insertion professionnelle des femmes en permettant de valoriser un savoir-faire artisanal. Ces femmes deviennent des tisserandes, qui peuvent grâce à leur travail mieux subvenir aux besoins essentiels de leurs familles.
Notre unité de production est basée à Banteay Chhmar, un village très isolé au Nord-Ouest du Cambodge, avec aucun accès à l’eau. Quant à l’électricité, les foyers sont peu à peu équipés depuis 2014. Ancien fief des Khmers Rouges, Banteay Chhmar est un village pauvre, proche de la frontière avec la Thaïlande. Beaucoup de femmes y partent clandestinement avec un espoir de vie meilleure, mais se retrouvent bien souvent à subir l’exploitation d’usines textiles peu regardantes sur les droits du travail.
Soieries du Mékong est né de cette volonté de revaloriser les savoir-faire en zones rurales et proposer aux femmes un travail durable afin que les familles puissent rester dans les zones dont elles sont originaires. Notre action s’est concentrée sur la revalorisation et la transmission d’un savoir faire ancestral au Cambodge : celui du tissage de la soie à la main, sur des métiers à tisser traditionnels.
Concrètement, Soieries du Mékong sélectionne des jeunes femmes de plus de 18 ans sur des critères de motivation et de revenus.
S’ensuit une formation de 6 mois au tissage, puis 6 mois de stage pratique. Parallèlement, les jeunes apprenties suivent des cours de khmer et de mathématiques, pour leur donner les bases qu’elles n’ont souvent pas reçues.
Une fois ce cycle de formation complété, les tisserandes deviennent artisans autonomes et travaillent chez elles, avec un métier prêté par Soieries du Mékong.
Soieries du Mékong s’engage alors auprès de ces artisans à :
- proposer du travail tout au long de l’année
- rémunérer dans des conditions équitables (salaire supérieur au salaire moyen du village)
- rembourser 80% de leurs dépenses médicales
- apporter des formations financières
…
Depuis 2001, ce sont plus de 90 tisserandes qui ont été formées et accompagnées par Soieries du Mékong et près de 70 personnes travaillent aujourd’hui chez Soieries du Mékong Cambodge.